Une forte influence familiale guide mes débuts de photographe. Un arrière grand-père qui découvre cet art pratiqué par quelques rares précurseurs alors que Louis et Auguste Lumière viennent à peine de donner vie à leurs rêves, et voila que naît une passion transmise au grand-père puis au petit-fils. Des après-midi et des soirées passés dans la lumière jaune-vert du laboratoire me permette de me familiariser avec les techniques du développement et du tirage. Les secrets du film argentique se dévoilent ainsi peu à peu dans une découverte qui s’accompagne de celle des règles de composition de l’image, des liaisons entre diaphragme et vitesse d’obturation, et des mystères de la profondeur de champ.

L’amateurisme des débuts se transforme en vie professionnelle consacrée au journalisme et, par plaisir autant que par nécessité, à l’image qui oubliait petit à petit de se former au cœur de cristaux d’argent pour impressionner une myriade de pixels cachés dans les mémoires des ordinateurs.

Un autre centre d’intérêt exprimé pour les voitures anciennes me permet de marier cet attrait pour les carrosseries d’autrefois à celui pour l’image. Modèles de charme et reines de la route prennent vie en grand format au fil des pages d’un calendrier annuel prisé des collectionneurs.

Plusieurs expositions et la présence de photos signées de Jean-Luc Grandvallet au sein de nombreuses publications confirment mon plaisir à engranger des images qui séduisent ceux qui participent à cette invitation au voyage.